jeudi 30 août 2018

défis d'écriture #01

Bonjour à tous ! Je vous retrouve aujourd'hui pour un nouvel article un peu spécial. Il s'agit des défis d'écriture organisé par la jolie Camille, je vous invite à aller lire son article d'explication pour bien comprendre de quoi il s'agit. Elle nous propose un thème chaque semaine pour s'amuser, et se dépasser. L'écriture et moi, c'est une longue histoire, je vous en parlerai dans un prochain article, mais brièvement, il faut savoir que j'ai longuement écrit depuis que je suis enfant. J'ai publié un livre dans mon école primaire, j'ai longtemps écrit des fictions/fanfictions, j'ai fait du rpg. Mais aujourd'hui, je n'arrive plus à avoir des idées. Pourtant, mon envie d'écrire est toujours aussi présente, elle est même vitale. Cela fait plusieurs mois que j'ai rien écrit, et ce défi d'écriture est pour moi une occasion de dérouiller mes doigts et mes méninges. Et ça fait un bien fou, je vous l'assure ! 

Allez, voici donc le premier défi d'écriture que je réalise : 
  • la consigne : créer un texte contenant les mots suivants : asphodèle, orobe et aristoloche.



Helge est comme une ombre. Il se déplace habilement à travers les rues sombres du village. Un village désert, alors que c’est à peine la fin de l’été. Habituellement, on peut entendre es enfants crier, les oiseaux chanter et les pères hausser le ton. Mais à cette heure, tout est calme. Cela ne déplaît pas à l’homme invisible qui vagabonde et s’amuse à escalader les murs. La nuit lui appartient. Mais il a un rendez-vous particulier aujourd’hui, et il ne ferait rien pour le manquer. Le temps de ses dix-sept ans lui manque, à cet âge, il ne pensait qu’à l’école – ou plutôt à ne pas y aller. L’académie l’avait plusieurs fois mis en garde sur ses notes parfois mauvaises et son comportement. Il s’était assagi, petit à petit, parce que c’est ce qu’il savait faire de mieux : se rendre inexistant. Helge passe devant une vitrine et regarde son reflet. Ses cheveux redeviennent bruns par endroit, mais le blond persiste sur les pointes. Ils poussent beaucoup trop vite ! Le jeune homme déteste les avoir trop long, depuis toujours. Ses yeux sont noirs, pas seulement à cause des traits de khôl. Et son corps est élancé, même si les formes ne se voient pas, Helge ne peut les ignorer. Il sent le bandage qui comprime sa poitrine, ça aussi, depuis presque toujours. Helge soupire. Il lève la tête, l’aristoloche envahit le mur et mange l’espace, emprisonne l’habitation entre ses feuilles. Tout comme lui est prisonnier de son corps, de sa vie. Il continue son chemin, il ne faut pas se laisser distraire par ce genre de choses, cela ne l’aide pas.

Le cimetière n’est plus très loin. Il pourrait y aller les yeux fermés, mais pas ce soir. Ce n’est pas une soirée ordinaire. Trois ans plus tard, il n’arrive toujours pas à réaliser, à accepter ce qu’il s’est passé. Les tombes sont recouvertes d’asphodèles, une plante que son père pensait être une mauvaise herbe. Il serait hors de lui s’il voyait qu’ici ce sont celles qui honorent les morts. Parmi tout ce blanc, une seule pierre tombale est recouverte de fleurs violettes, des orobes. C’étaient ses préférées. Il ne l’a pas oublié. Il ne pourrait jamais l’oublier. Helge a toujours enfermé au fond de lui ses sentiments pour Yassen. Un voleur et un bagarreur, ils auraient pu faire tant de choses ensemble. Mais tout a totalement vrillé à l’académie, trois ans plus tôt. Helge s’installe et s’accroupit près de la tombe de son ami, il peut sentir le parfum des orobes qui chatouillent son nez. Elles sont fraîches. Qui a pu les apporter ? Qui y a pensé aussi ? L’ombre se souvient, trois ans plus tôt, il faisait nuit aussi. Les flashs de lumière, le bruit assourdissant, puis le silence. Le sang. Une rivière rouge qui coule le long des murs, qui l’ensevelit, le noie. Puis le noir complet. Et un cri, un seul, celui de Yassen. Ça l’avait tué. Avant qu’Helge ne puisse lui dire tous les mots qu’il avait sur les lèvres. Avant qu’il ne lui dise qu’il l’aimait et qu’il était une… Helge essuie la larme, la seule, qui s’est échappée de sa paupière. « Je suis désolé… » Mais personne ne l’entend. Pendant une soirée, le voleur a quitté son repère pour venir rendre visite à un vieil ami, comme chaque année. Mais cette fois-ci, c’est différent. Helge respire doucement. Il n’a jamais eu peur des cimetières, les morts ne peuvent plus rien contre lui. Mais au cas où, il cache toujours dans sa botte une de ses armes fétiches. Il caresse la larme pour se rassurer, un geste qu’il a toujours fait, même à l’académie. Et puis, il entend. « Je le sais bien mon ami… Tu en as mis du temps, pour revenir. » Avant que Helge ne puisse répliquer, Helge sent une odeur étrange, encore plus forte que l’orobe. Avant de sombrer dans les ténèbres, il voit un visage. Un garçon aux cheveux noirs de jais et à la peau blanche comme la neige, une cicatrice sous l’œil gauche qu’Helge connait par cœur. Elle est son œuvre. Mais c’est impossible. Cela ne peut être lui. Il est mort. Enterré. Yassen.


Et voilà ce premier défi d'écriture ! N'hésitez pas à participer vous aussi ! J'espère que ça vous aura plu. J'attends vos retours, si ce texte vous a touché, ou si vous a détesté, toutes les critiques sont à prendre et c'est ce qui aide à avancer. 

Love, 

mercredi 29 août 2018

chronique #35 : the darkest minds

Les rêveries entraînaient la déception, et la déception plongeait dans une déprime dont il n’était pas facile de sortir. La grisaille était préférable aux ténèbres.



Image associéeDans un futur proche, les adolescents ont été décimés par un virus inconnu. Les survivants, dotés de pouvoirs psychiques incontrôlables, sont classés par couleur en fonction du danger qu'ils représentent, et parqués dans des camps.
Ruby et quelques autres refusent cette fatalité et s'enfuient. Echapperont-ils à leurs poursuivants ? Et surtout, parviendront-ils à maîtriser leurs pouvoirs sans perdre leur âme ?

Dans un monde à la dérive, leur liberté fait peur. Pourtant, l'avenir est entre leur mains.


dimanche 26 août 2018

Plume à Papote #01 : Les bougies livresques

Bonjour à tous ! J'espère que vous allez bien par ces grandes chaleurs et que vous ne souffrez pas trop du soleil ! Pensez à bien vous hydrater, surtout qu'aujourd'hui je ne vais pas aider à vous rafraîchir... Je vous propose un nouveau genre d'article sur le blog, Les Plumes à Papote, oui c'est bien cette plume que Rita Skeeter utilise dans Harry Potter et qui est insupportable. Promis je serai un peu plus sage, quoique dans ces articles, j'ai envie d'aborder avec vous des sujets qui fâchent, des sujets parfois polémiques et compliqués, des sujets qui rendent heureux, des blabla quoi ! C'est l'occasion pour moi d'exprimer mon point de vue et de le partager avec vous. Et pour inaugurer cette section, j'ai envie de parler avec vous de bougies livresques ! 


jeudi 16 août 2018

chronique #34 : la première fois que j'ai été deux

Je sais bien que l'amour est une grande loterie où le temps réduit les gains de chacun à pas grand chose. Aujourd'hui, le temps file encore plus vite et on a remplacé l'expression "histoire d'amour' par celle plus commode de "relation", exit l'histoire, adieu l'amour. Je n'ai pas envie d'avoir de "relations", je préfère rester seule dans mon coin plutôt que de devenir un de ces rats de laboratoires qui raconte ses "expériences amoureuses" dans les magazines à la mode.



Image associée
Le scooter de Tom nous emporta loin du monde. Mes bras entouraient sa taille et je laissai ma tête reposer doucement sur son épaule. Je ne crois pas avoir été plus heureuse qu’à cet instant. Juste une fille comme les autres. Il avait suffi qu’un anglais à cravate surgisse de nulle part pour que mes pieds ne touchent plus le macadam. J'étais vraiment folle amoureuse.