chronique #61 : mila hunt

J'étais un monstre pour les autres, manipulés, et pour moi, tortionnaire.





Mila, 17 ans, vit dans le confort du Centre, loin de la misère et des dangers de la Périphérie. Pourtant, elle porte un lourd secret : elle possède un pouvoir qui lui permet d'imposer sa volonté à ceux qui l'entourent. Ce terrible don lui vaut d'être enlevée par les services secrets du Centre qui veulent exploiter ses capacités hors du commun. Le prix qu'ils exigent en échange de sa libération est colossal : elle doit infiltrer la Périphérie et en éliminer les chefs. Mila, contrainte, accepte, mais rapidement les doutes l'assaillent. Loin du sinistre ghetto qu'on lui a décrit, la Périphérie dissimule un monde fantastique et surprenant, où les adolescents ont pris le pouvoir. Qui sont ces chefs qui font si peur au gouvernement du Centre ? Pourquoi lui a-t-on menti ? Mila se lance dans une quête éperdue où elle va découvrir que sa réalité en renferme bien d'autres...



Une dystopie complexe, riche en rebondissements, avec des thèmes forts et essentiels.


Sorti le 27 février 2019, Eli Anderson, Albin Michel, 684 pages.

Merci à Bayard pour l'envoi de ce roman.
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Ce fichier s'auto-détruira dans quelques secondes après sa lecture. Le CILA (Comité International des Lecteurs Addicts) est en pleine recherche de nouveaux agents pour rejoindre ses rangs. Retrouvez ci-dessous la retranscription émotive du Sujet n°1 lors d'un test de lecture. 

Quand j'ai reçu dans ma boîte aux lettres les épreuves non corrigées de ce roman, j'ai été plus que surprise. Je ne connaissais pas du tout la couverture, et même si j'ai entendu parler de l'auteur, je n'avais jamais lu son oeuvre. Je me suis plongée dans Mila Hunt sans attentes particulières, mais avec beaucoup de curiosité. Le résumé m'a rappelé Divergent (bien que je n'ai pas lu la saga) et j'avais hâte de découvrir l'histoire. Je suis une grande adepte de fantasy, mais je ne dis jamais non à une bonne dystopie ! Quand on lit ce genre, on s'attend à un monde sombre, pas trop éloigné du notre, qui décrit une société où le système est injuste (ou en tout cas, loin de faire le bonheur). Spoiler : Mila Hunt est bien une dystopie ! Nous faisons la rencontre de Mila, une jeune fille assez rebelle et solitaire. Elle a toujours vécu au Centre de la Ville, à l'abri, loin de la Périphérie où vivent les parias. Sa vie va changer le jour où elle se fait kidnapper dans le cadre d'une mission top secrète. Ses ravisseurs vont la faire chanter, et elle va devoir se plier à leur désir pour espérer vivre et sortir vivante. Elle va alors être envoyé dans la Périphérie pour manipuler et éliminer les chefs de ce territoire. Parce que Mila porte un lourd secret : elle a la capacité d'imposer sa volonté à ceux qui l'entourent. Ce résumé m'a totalement embarqué, et j'ai adoré la première moitié du roman. Rebondissements, actions, révélations, manipulations, tous les ingrédients sont réunis pour tenir en haleine le lecteur. Malheureusement, j'ai commencé à perdre le fil de ma lecture dans la deuxième moitié du livre. Une GROSSE révélation est faite, et même si je trouve le choix de l'auteur original, les choses sont allées un peu trop vite à mon goût. Trop de révélations peuvent devenir indigestes. J'ai eu l'impression que l'histoire partait dans tous les sens, c'était très rapide, brutal. Après en avoir discuter avec l'auteur, je comprends son choix, il a voulu "bousculer et jouer avec les contrastes forts, tranchés" parce qu'il s'agit d'un livre de société et pas seulement un thriller young adult. Ce livre questionne les notions de démocratie, de société idéale, de liberté et de maturité. A l'heure où notre société vit des moments de crise partout dans le monde, je pense que les questions que pose Anderson sont très intéressantes. Petit plus : ce roman pourrait se suffire à lui-même, la fin est ouverte mais clôture avec sagesse ces plus de 600 pages très intenses.



 

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Ellydesmots

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