“Qui sait ce qui motive les humains et pourquoi ils font ce qu'ils font? Ils vont, ils viennent, ils détruisent, ils prennent...”
Dans trois jours, Sera Lighthaven procédera au plus grand acte de foi qu'une Céruléenne puisse accomplir, annonça la grande prêtresse. Elle plongera du promontoire situé dans les jardins Nocturnes et répandra son sang pour rompre le cordon. Elle sera honorée et chérie par nous toutes tandis que nous voyagerons vers notre nouvelle destination ". Sera se sentait comme engourdie. Son cerveau refusait de faire le lien avec ce qu'elle venait d'entendre, comme si la grande prêtresse parlait de quelqu'un d'autre. Nous sommes les Céruléennes, notre sang est magique. Ces mots prirent un sens nouveau et absolument terrifiant à ses oreilles. Son sang allait causer sa mort...
Un univers original qui met en avant une société féminine en opposition avec un monde tel que le notre où la femme est oppressée. Un roman avec des thèmes forts sur la sexualité, la religion, et le combat d'un peuple pour survivre.
Sorti le 14 février 2019, Amy Ewing, Collection R, 450 pages.
Merci à Collection R pour l'envoi de ce roman.
Ce fichier s'auto-détruira dans quelques secondes après sa lecture. Le CILA (Comité International des Lecteurs Addicts) est en pleine recherche de nouveaux agents pour rejoindre ses rangs. Retrouvez ci-dessous la retranscription émotive du Sujet n°1 lors d'un test de lecture.
Il m'arrive très rarement de juger un livre à sa couverture, et c'est pourtant ce que j'ai fait quand j'ai reçu ce livre dans ma boîte aux lettres. Comment résister à cette couverture ? Je la trouve tout simplement magnifique, poétique, et elle ne pouvait qu'annoncer un merveilleux roman de fantasy à mes yeux. Pourtant, j'ai eu beaucoup de peine à rentrer dans l'histoire, et ce n'est qu'au dernier tiers du roman que j'ai finis par m'attacher aux personnages et à leur quête. Sera vit sur une ville flottante dans l'espace ; la Cité du Ciel. Sa société est entièrement composée de femmes à la peau bleue et leur ville est tenue au dessus d'autres planètes grâce à un cordon mystérieux. Lorsque les habitantes de la Cité (et surtout la Grande Prêtresse) sentent qu'il est temps de passer à autre chose, un sacrifice est consenti pour couper le lien et s'en aller sur une nouvelle planète. Sera est désignée comme l'Elue et fera sacrifice de son corps pour libérer les siennes. Mais Sera ne meurt pas comme elle est supposée le faire. Elle atterrit misérablement sur la planète en dessous, sur laquelle vivent les jumeaux Agnes et Leo. J'ai tout de suite aimé Agnes, une femme opprimée, mais qui se bat pour une vie meilleure. Leo, en revanche, a mis un certain temps à me plaire. Au début, je le détestais à cause de ses actes, mais à mesure que son personnage changeait au fil de l'histoire, j'ai commencé à l'apprécier. Le monde de Léo et Agnès ressemble un peu à l'ère victorienne de notre monde. En tout cas, c'est ainsi que je l'ai imaginé. Nos trois personnages vont se rencontrer lorsque Léo et Agnès vont capturer Sera et l'amener à leur père : un riche entrepreneur et directeur de spectacle. Sera va devenir le clou du spectacle de sa nouvelle pièce. Dans le monde d'Agnès et Léo, les créatures différentes et magiques sont utilisées comme bêtes de foires et enfermées dans des cage. Cela pose une question importante sur la différence et les actions de l'homme sur les autres espèces. Globalement, j'ai apprécié ma lecture, malgré de gros moments de longueurs. C'est un premier tome, c'est pour cette raison que je ne me formalise pas et que je préfère attendre le prochain pour me rendre compte de l'évolution de l'histoire. Cette saga a un grand potentiel, qui j'espère sera exploitée par l'autrice. Un univers original et très vaste, des intrigues mystérieuses, des quêtes à poursuivre, des personnages intéressants, tout y est pour que la magie opère. La Cité du Ciel est un monde à part, où les lois et les cultures sont différentes. Une société qui semble parfaite, où la religion a une grosse place, où la sexualité est la même pour toutes, mais finalement, ce ne sont peut-être que des apparences. La dernière partie de ce tome me conforte dans l'idée qu'il reste encore beaucoup de choses à éclaircir et que nous retrouverons nos personnages pour davantage d'aventures ! Tout s'est accéléré et se termine sur une scène qui ne fait qu'éveiller les soupçons ! Alors, même si c'était mal parti pour que j'apprécie ce roman, j'ai finalement donné sa chance à un début brouillon mais prometteur.
Un livre polémique !
Ce livre a été accusé de racisme et d'homophobie sur la toile et je voulais vous donner mon avis à ce sujet. J'ai vu beaucoup de critiques concernant la sexualité de Sera. En effet elle serait hétérosexuelle alors qu'elle vient d'une société entièrement féminine, chaque fille ayant trois mères. (Cet aspect est d'ailleurs vraiment original je trouve). Les critiques ont tendance à souligner que Sera est la seule fille hétérosexuelle de cette société, mais je n'irais pas jusqu'à dire qu'elle est la seule. Nous n'avons jamais eu d'informations sur les préférences sexuelles de toutes les femmes de la société, on sait seulement que les femmes se marient par trois, mais peut-être que toutes ne sont pas sincères et amoureuses. De l'autre côté, Agnès vit dans une société où les femmes sont opprimés et n'ont pas les mêmes droits que les hommes. Elle va être mariée, mais ne compte pas épouser celui qui lui est promis, pour garder sa liberté, mais aussi parce qu'elle aime les femmes. Malheureusement, l'histoire d'Agnès est aussi l'histoire de beaucoup de femmes de notre monde, qui encore aujourd'hui sont considérées comme coupable de crimes simplement parce qu'elles aiment des personnes du même sexe. Agnès n'est pas désignée comme coupable, et j'ai espoir qu'elle puisse vivre librement sa sexualité (on pourra peut-être le savoir plus tard) malgré le monde dans lequel elle vit. J'admets que le sujet de la sexualité pourrait être beaucoup mieux traité. En revanche, je ne comprends pas qu'on puisse accuser ce roman de raciste. Sera est différente, elle a la peau bleue, et c'est cette différence qui la conduit dans une cage. Mais l'autrice ne fait pas l'apologie du racisme ou de l'esclavage, au contraire, pour moi, elle les dénonce tout au long du roman.
Je serai très curieuse d'avoir votre avis sur la question et d'en discuter avec vous. <3
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