first draft

“Ce soir-là, tellement de poèmes

sonnaient juste. C'étaient des histoires

comme la nôtre.”

Xiomara a 15 ans et un corps qui prend plus de place que sa voix : bonnet D et hanches chaloupées. Contre la rumeur, les insultes ou les gestes déplacés, elle laisse parler ses poings. Étouffée par les préceptes de sa mère (pas de petit ami, pas de sorties, pas de vagues), elle se révolte en silence. Personne n'est là pour entendre sa colère et ses désirs. La seule chose qui l'apaise, c'est écrire, écrire et encore écrire. Tout ce qu'elle aimerait dire. Transformer en poèmes-lames toutes ses pensées coupantes.  Jusqu'au jour où un club de slam se crée dans son lycée. L'occasion pour Xiomara, enfin, de trouver sa voix. 

Une déclaration d'amour à la poésie, 
avec des thèmes importants et puissants :  
la famille, l’amour, la religion, l’acceptation de soi, 
la sexualité, le harcèlement sexuel, l’amitié, la liberté...

 Sorti le 29 août 2019, Elizabeth Acevedo, Nathan ,378 pages.

Merci à Nathan pour l'envoi de ce roman

Ce fichier s'auto-détruira dans quelques secondes après sa lecture. Le CILA (Comité International des Lecteurs Addicts) est en pleine recherche de nouveaux agents pour rejoindre ses rangs. Retrouvez ci-dessous la retranscription émotive du Sujet n°1 lors d'un test de lecture. 

Je savais que j'allais aimer ce roman, mais je ne savais pas qu'il deviendrait aussi important et fort pour moi. Je ne savais pas que j’étais partie pour une aventure aussi crue et honnête sur l’impact de la religion sur les enfants et sur les effets néfastes qu’il peut y avoir d’empêcher un adolescent de s’épanouir pleinement dans sa sexualité et son corps. C'est une déclaration d'amour à la poésie, mais pas seulement ! L'adolescence se heurte à de nombreux obstacles majeurs. Celui de Xiomara est son corps et la façon dont les gens le perçoivent. À 15 ans, elle ne passe pas inaperçue avec sa grande taille et son corps de femme qui commence à se former. Un corps qui lui pose des difficultés, que ce soit avec les garçons (et les hommes) qui lui accordent une attention non désirée, ou sa mère qui le lui reproche. Xiomara est jeune, mais elle est déjà si douloureusement consciente de l'impact de la culture du viol sur la société dans laquelle elle vit. Elle est constamment harcelée, qu'il s'agisse d'un sifflement sur le trottoir ou de la main d'un inconnu sur ses courbes.  Mais Xiomara veut vivre, être heureuse et trouver l'amour. Elle a une douce et discrète histoire d'amour avec Aman. Elle se découvre elle-même, elle explore les moyens de se sentir bien dans sa peau : apprendre à voir son corps comme étant beau, et à découvrir ce qu'elle veut. (En passant, pouvons-nous s'il vous plaît avoir plus de livres normalisant les adolescentes qui explorent leur propre corps comme celui-ci ? Je crois que c'est la première fois que je lisais un livre qui en parle et j'ai trouvé cela tellement important.) L’autre grande lutte dans la vie de Xiomara concerne sa famille et les opinions religieuses de sa mère. Xiomara soulève de nombreuses questions sur l'église et Dieu. Elle a du mal à accepter les croyances dévouées de ses proches et l’écart qui sépare ses opinions religieuses de celle de sa mère. Cette histoire décrit avec justesse la violence parentale et les dérives des convictions religieuses imposées aux enfants. Il est également question de la place de la femme dans la religion, et de leur rôle au sein du foyer, un rôle que Xiomara refuse, contre lequel elle veut se rebeller. Pour cela, elle a la poésie, elle a son carnet de poèmes, elle a sa voix. Signé Poète X raconte comment vaincre les idéaux que nos familles nous imposent. C'est un livre qui nous pousse à apprendre à savoir qui nous sommes et ce que nous voulons, et à s’aimer soi-même lorsque le monde ne le facilite pas. C’est un conte féministe magnifique, stimulant, diversifié, et je le recommanderai sans aucun doute à tout le monde, mais particulièrement à toutes les jeunes filles qui ont besoin d’entendre qu’elles sont belles et uniques et qu’elles méritent d'être heureuses et libres.