chronique #16 : presque minuit

“ Les aiguilles jaunes se figèrent. Le soleil bougea rapidement dans le ciel pour redescendre un peu. Quelques ombres se déplacèrent autour d’eux, semblant rire de leur malheur. Un courant électrique parcourut les bras de chacun d’entre eux, en partant de la main tenant la montre jusqu’à celle de Pleurs qui fermait la ronde. Et les aiguilles reprirent alors le cours normal du temps.



Auteur : Anthony Yno Combrexelle.
Editions : 404 éditions.
Nombre de pages : 345.
Genre : Steampunk.
Date de parution : 25 janvier 2018.
Résumé : Paris, 1889. Six orphelins en cavale, devenus gamins des rues par la force des événements, volent et détroussent les passants. Alors que l'Exposition universelle débute, ils font l'erreur de dérober le mauvais objet aux mauvaises personnes. Leurs mésaventures aux quatre coins de la ville les amèneront à découvrir les secrets d'un monde magique où s'affrontent créatures mythologiques, sorcières et terrifiants ennemis mécaniques. Plus que jamais, Moignon, Allumette, Bègue, Morve, Boiteux et Pleurs devront se battre pour sauver leur vie et celle des habitants de la capitale.


Quand j'ai commencé la lecture de ce roman, je suis rentrée dans l'histoire sans difficultés. Avec le résumé, je m'attendais à retrouver une bande de voleurs, un peu comme dans Six of Crows, mais en fait pas vraiment ! Les personnages sont plus jeunes, plus naïfs aussi. Ils vont être confronté à des épreuves qui vont les endurcir et les faire grandir. Les six orphelins sont touchants mais également pleins de ressources. L'ouverture du roman commence sur une mise en scène orchestrée par les enfants pour voler de riches passants. J'ai beaucoup ris lors de cette scène. Morve, Bègue, Moignon, Allumette, Boiteux et Pleurs sont vraiment hors du commun. On le comprend aussi avec leur histoire qui nous est raconté au fur et à mesure avec des flashbacks. On ne cesse de faire des retours en arrière dans ce livre, et je suis totalement fan de ce mode de récit, qui met beaucoup de rythme à l'intrigue. 

On se retrouve dans un univers que l'on connait assez bien, la France en 1887, un an après la Révolution Française. Paris est l'hôte de l'Exposition Universelle (ça m'a rappelé mes cours d'histoire tiens) et on redécouvre la capitale à travers les yeux des enfants. Nous sommes en pleine ère de révolution industrielle, les machines se développent. Peut-être un peu trop... 

Concernant l'intrigue, les six orphelins des rues nous emmènent dans une course effrénée après avoir volé un objet qu'ils n'auraient jamais du voler. On admire leur solidarité, leur amour et leur intelligence. Ils s'envolent pour une aventure qui les dépassent, mais leur courage est plus grand encore que les épreuves qu'ils vont affronter. Cet objet, c'est une montre capable de remonter le temps. Mais très vite, passé l'euphorie de cette découverte, ils vont se rendre compte que cet objet pourrait leur apporter encore plus de malheur. Car un grand danger guette la ville. Des monstres mécaniques veulent en prendre le contrôle. 

Les découvertes s'enchaînent tout au long du roman, et l'ambiance steampunk se mêle à la magie. On aurait pu douter de la cohérence du récit, après tout, n'est-ce pas un peu trop tôt pour que les machines soient capables de penser par elle-même ? Mais le mélange de l'industriel et de la magie opèrent et rend les choses plus crédibles aussi. C'est un mélange original et vraiment bien mené.  

Course poursuite, cambriolages, explosions, meurtres, sorcière et araignées mécaniques sont au menu. Malgré que ce soit un roman plutôt orienté jeunesse, l'univers est assez sombre, et l'auteur n'a aucune pitié pour le lecteur ni les personnages. On pourrait pourtant penser l'inverse, avec le jeune âge des orphelins, mais cela rend encore plus réelle leur aventure. Parce que nous sommes bien là au coeur d'un roman d'aventure. Un roman steampunk pour la jeunesse, des personnages attachants et des mystères à découvrir, les ingrédients sont réunis pour rendre ce roman addictif. Je l'ai dévoré pour tout vous dire, pressée de découvrir le fin mot de l'histoire : comment les enfants vont-ils s'en sortir ? Les péripéties et rebondissements sont à foison et on ne peut plus lâcher le roman pour les cent dernières pages. Concernant l'auteur, j'ai trouvé son écriture fluide et agréable, j'ai beaucoup aimé les nombreuses descriptions qui permettent de visualiser le Paris du XIXème siècle. Il faut aussi savoir que ce roman est le premier roman de l'auteur, lauréat du Grand Prix 404 Factory, un concours d'écriture lancé par les éditions 404. Un premier roman réussi donc, pour l'auteur et pour 404 Factory ! 





Et vous ? Avez vous aimé Presque Minuit ? 
Aimez-vous les univers steampunk ?

Love,

Ellydesmots

2 commentaires:

  1. Je ne l'ai pas lu mais j'aime beaucoup la couverture. Le résumé me plaît bien egalement, il est noté dans un coin de ma tête pour plus tard 😉

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    1. Ouiiii, la couverture est magnifique, je te le conseille <3

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